Le ciel de Noël 2011

J’ai ouvert ce blog il y a un peu plus de deux mois et je réalise que je n’ai pas expliqué pourquoi je l’ai intitulé « De la Lune à Pluton ». Il est temps de réparer cet oubli.

– Dans notre système solaire, la Lune, satellite de la Terre, est la planète la plus proche de nous alors que Pluton est la plus éloignée. Une tentative de rapprochement du proche et du lointain, comme l’astrologie tente de nous rapprocher du ciel en quelque sorte. (Réponse à une objection potentielle : oui c’est vrai, en 2006, les astronomes ont insulté Pluton en la classant comme une planète « naine », mais elle fait quand même partie de notre système solaire).

– Il y a une 2ème raison : la Lune et Pluton sont associées dans mon thème et je vis au quotidien le résultat de leur étrange accouplement (un blog est toujours un peu narcissique !). Si la Lune parle de nos émotions intimes, de la part d’enfance que nous avons tous en nous, Pluton est au contraire associée à une force instinctive qui nous pousse à faire table rase de l’inutile, parfois violemment. Pluton nous parle de notre capacité à nous transformer, à aller à l’essentiel en faisant confiance à notre instinct.

Si je choisis de parler de cette conjonction aujourd’hui, c’est enfin et surtout parce qu’elle concerne tous les enfants qui vont naître à Noël 2011 ! Phénomène rare et digne d’être remarqué, ils naîtront aussi le jour de la nouvelle Lune.

Rappelons à ceux qui confondent toujours les deux que, lors de la nouvelle lune, la Lune et le Soleil se superposent (lors de la pleine Lune, ils sont en opposition, avec la Terre au milieu). J’ai toujours été frappée par ce hasard incroyable : bien que beaucoup plus petite que le Soleil, la Lune est beaucoup plus proche de nous ; le rapport taille/distance fait que son diamètre apparent correspond exactement à celui du Soleil et qu’elle fait donc écran. C’est pourquoi elle paraît noire.

 Les interprétations de la conjonction Lune-Pluton m’ont toujours laissée perplexe : « convulsions chroniques des émotions » peut-on lire dans un livre d’astrologie qui fait référence. Et ailleurs : «  sensibilité teintée de pessimisme, avortement périodique de ce qui est en gestation, intérêt pour les choses cachées, lucidité, clairvoyance… ».  A vivre cette conjonction depuis maintenant pas mal d’années, la lecture que j’en fais peut se résumer sur un mode photographique : la focale émotionnelle est à échelle très variable : les émotions les plus intenses peuvent être provoquées par des événements très lointains alors que l’on peut rester imperméable à ce qui vous est le plus proche. Il y a un perpétuel besoin de remettre les choses en perspective, de prendre de la distance par rapport à ses émotions, de relativiser. D’où peut-être cette traduction « pessimiste » qui en est souvent faite : si la Lune parle de « conception » symbolique, Pluton met en avant toutes les raisons de ne pas se réjouir de « l’enfantement » à venir. Il y a un refus de se laisser duper par la facilité. Michel Bouquet, Jacques Delors, Georges Brassens, Nicolas Hulot, Charlélie Couture (…) : tous ont la conjonction Lune-Pluton dans leur thème et tous, dans des domaines très différents, expriment une gravité naturelle qui les distingue et les place en dehors de la course au succès, au pouvoir…

25 12 2011 (1h : temps universel)

 Mais le 24 et le 25 décembre, la conjonction Lune-Pluton se réchauffe à l’énergie solaire. La puissance solaire et lunaire se confondent, le Moi conscient et l’inconscient travaillent ensemble, les principes masculin et féminin sont réunis, la volonté solaire et l’émotivité lunaire sont à l’unisson… Nul doute que ces enfants sauront tirer le meilleur de leur ciel de naissance !